Le lieu dans lequel s’entraînent les adeptes de la discipline s’appelle le dojo, comme pour le judo. Des tatamis jonchent le sol, permettant d’amortir les chutes. Les pratiquants s’entraînent pendant le kihon qui est la phase durant laquelle ils enchaînent différentes parades et attaques,
lorsqu’il y a combat la surface dans laquelle les deux adversaires évoluent occupe une superficie entre 8 et 10 m, délimités par des tatamis de couleurs.
Les karatékas portent le karatégi, composé d’une veste et d’un pantalon et qui est la tenue assez proche du kimono avec laquelle ils pratiquent. La veste est fermée par une ceinture dont la couleur détermine le degré de maîtrise du sportif. Du débutant à l’initié, elles seront blanches, jaune, orange, verte, bleue, marron et noire. Au stade de chaque ceinture, il existe aussi des grades matérialisés par des barrettes. Les katas sont une chorégraphie de combat qui évolue au fur et à mesure des différents grades obtenus et permettent aux karatékas de se perfectionner, en travaillant les postures, les gestes, les déplacements.
Le karaté reprend le code d’honneur des guerriers qui consiste à la fois en un combat et en un art de vivre. Il s’agit d’y conjuguer l’honneur, la fidélité, la sincérité, le courage, la bonté, la bienveillance, la modestie, l’humilité, la droiture, le respect, le contrôle de soi. Il développe donc non seulement des capacités physiques, mais également une manière d’aborder l’autre.
Les règles varient selon les écoles, dont les principales sont le Shōtōkan, le Gōjū Ryu, le Wado Ryu et le Shito Ryu.
Zenkutsu Dachi : La jambe avant est fléchi et jambe arrière tendue puis les pieds sont écartés d’une largeur d’épaules environ.
Kika Dachi : Position du cavalier. Les deux jambes sont fléchies et les pieds sont parallèles, on est face à l’autre ou de côté.
Heiko Dachi : Debout, les pieds l’un contre l’autre.
Teïji Dachi : Debout, un pied devant l’autre à 90° formant ainsi un T.
Kokutsu Dachi : Le poids du corps est sur la jambe arrière fléchie. La jambe avant est prête à s’élancer dans les airs pour frapper.
Choku Zuki : Il est le coup de poing basique. Direct et équilibré, il s’agit d’une rotation complète à 180° juste avant de venir frapper la cible.
Age Zuki : Coup de poing remontant, utilisé contre une attaque directe. Il peut frapper le buste ou le visage adverse et sert de point de départ à d’autres mouvements. Awaze Zuki : L’adversaire est frappé avec les deux points sur le même plan vertical ce qui exige une technique très maîtrisée. En mouvement ou fixe.
Haito-Uchi : Point typique du karaté où l’on frappe son adversaire avec le tranchant de la main, côté pouce.
Gyaku Zuki : Le poing opposé à la jambe avant s’élève pour frapper donnant un direct appuyé grâce au mouvement de hanche.
Heiko Zuki : L’adversaire est frappé simultanément avec les poings fermés sur un angle horizontal.
Teisho-Zuki : Coup direct prodigué au corps ou à la face de l’adversaire, et effectué avec la paume de la main.
Mae Geri : Coup de pied de face qui utilise la pointe des orteils pour toucher des points vitaux, ou faire reculer l’adversaire.
Mawashi Geri : Coup de pied circulaire qui se pratique avec le bol ou le dessus du pied pour toucher l’adversaire.
Ura Mawashi Geri : Coup de pied où l’adversaire est frappé avec le talon.
Ushiro Mawashi Geri : Coup de pied retourné circulaire, d’une large amplitude et puissant.
Hiza Geri : Coup de genou porté à la tête de l’adversaire.
Nidan Geri : Double coup de pied sauté et de face, très violent pour l’adversaire.
Aux coups de poing et de pieds viennent aussi s’ajouter les techniques de blocages.
Un combat dure en moyenne d’une à trois minutes. Les karatékas évoluent avec force et technique, tout le corps pouvant être utilisé pour attaquer et se défendre. Les mains, les pieds agissent comme dans un ballet pour toucher l’adversaire. Il ne s’agit pas seulement de donner des coups, mais également d’esquiver, de balayer, de parer.
Les karatékas sont jugés sur leurs qualités humaines et techniques, ayant à prouver leur combativité, leur efficacité et leur précision. Dans certaines formes de karaté les points sont comptés en fonction des cibles précises à atteindre, à moins qu’il ne faille porter un coup avec précision ou alors contrôler son geste, qui sera avec ou sans contact avec le corps de l’autre.
Si le comportement du sportif est blâmable, il sera pénalisé par un avertissement. Viser les genoux ou les parties génitales sont des pratiques à bannir.
Le gagnant est celui qui a marqué le plus de points durant le combat.